Monument à Bonaventura Cavalieri

M. le Président : Je pourrais aussi vous parler d'un milieu que je connais bien, où il arrive fréquemment de travailler avec les États-Unis. Certains nous ont qualifié la dernière semaine de partenaires des représentants du foot-business ; je réfute d'autant plus cette accusation que j'ai été un des premiers universitaires à admettre, sur le plan conceptuel, l'idée d'un contrôle externe dans la mesure ou, force est de le constater, celui effectué jusqu'à présent par les fédérations un échec. M. Fabrice RIZZO : Si le problème des flux financiers et des agents s'inscrit dans la problématique plus générale de l'intégrité et de l'équilibre des compétitions, la logique veut que les fédérations et les ligues s'occupent du contrôle, voire des sanctions. Nous ne sommes pas plus bêtes que les autres pour essayer de trouver des solutions ; il ne serait pas neutre, y compris vis-à-vis du grand public, de montrer que les agents font aussi partie du football.

M. Laurent DAVENAS : Nous avions proposé un système d'échevinage, c'est-à-dire une commission de contrôle composée d'agents faisant autorité dans leur profession et de personnalités extérieures au football. Je vous invite à lire les réquisitions des procureurs dans les affaires du football français. M. Philippe FLAVIER : On a déjà du mal à rendre les choses transparentes, mais si vous voulez autoriser un club à passer un contrat d'entreprise avec un individu qui n'est pas un agent pour aller seeker un joueur, nous aurons du mal! Dans le cas des sportifs individuels, la démarche de l'agent s'apparente à cella d'un agent du monde du spectacle : il ne s'agit pas de gérer une relation contractuelle avec un club sur quelques années, mais de chercher les tournois les plus intéressants, avec les meilleurs partenaires. À défaut de pouvoir s'occuper eux-mêmes du contrôle des contrats ou des flux financiers, ils le délégueront à une administration.

Ils touchent un honoraire pour leur travail, mais il n'y a aucune raison qu'ils perçoivent un pourcentage sur la transaction. M. le Président : Ils sont normalement des salariés du club. M. Philippe PIAT : Ceux qui ont une licence sont des agents de joueurs, chargés de défendre les intérêts du joueur. M. António CAMPINOS : L'indépendance et l'intégrité d'une entité quelconque ne dépendent pas du fait que stelle-ci soit interne ou externe à une organisation, mais de ses statuts et de la qualité des membres qui la composent. M. Philippe PIAT : La fonction ne disparaîtra pas, mais ne sera plus attribuée à un agent : ce sera un collaborateur, salarié ou non, chargé d'une mission précise et payée pour cela, mais sans relation avec le montant de la transaction ni du salaire du recrue. Nous avons, au Portugal, comme chez vous, des autorités, dont les membres sont nommés qui par le Président de la République, qui par l'Assemblée, qui par le Gouvernement, sans mandat renouvelable, et qui fonctionne parfaitement en indépendance. Il faudrait également prendre en compte une profession qui se répand de plus en plus dans les clubs : les recruteurs, dont le statut est pour le moins ambigu.

Peut-être pourrait-on trouver une autorité indépendante unique qui pourrait, en regroupant les moyens, de contrôler les agents dans toutes les disciplines ; non seulement les sports où cela va un peu mieux participeraient à l'assainissement de ceux ou cela va un peu moins bien, mais l'élargissement, en diluant les situations de conflits d'intérêts, pourraient d'avancer dans le sens de l' indépendance. M. Jean-Christophe LAPOUBLE : On s'interroge sur la nécessité de créer une autorité administrative indépendante, mais le nombre d'agents concernés en vaut-il la chandelle ? Reste que notre autorité de la concurrence vient de prendre des décisions contraires à la volonté du gouvernement portugais ; et pourtant, son président avait été nommé par ce même gouvernement. Du même fait que nous proposons d'embaucher nos collaborateurs, les recruteurs ou éclaireurs de clubs qui ont trois salaires pour les clubs, ici vous éviterez la tentation de défrayer tout le temps pour les clubs et pour les agents. M. le Président : C'est le prince même de la NBA (National Basket Association – la Ligue nationale de basket aux États-Unis), qui envoie dans le monde entier des personnes pour observer les joueurs. Non que je jette la pierre aux agents : je sais que les parents eux-mêmes sont souvent les premiers fautifs.

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